Le tournage en « nuit américaine » est une technique cinématographique permettant de tourner de jour des scènes extérieurs censées se dérouler la nuit.
L’effet de nuit se marque par un ciel noir et un éclairage contrasté. Très souvent les images sont sous-exposées, ce qui veut dire obscure. Si la prise de vue est en couleur, la dominance de la couleur bleue va être très présentant.
Il fait savoir que pour un bon tournage en nuit américaine il est impératif d’avoir un ciel entièrement dégagé, sans nuage, ni objet volant. Un filtre polarisant permet de rendre le ciel bleu beaucoup plus sombre.
En couleur comme en noir et blanc, on utilise des filtres dégradés pour assombrir la partie supérieure de l’image (quand le plan est fixe).
Les prises de vues en couleurs se font de façon ou un filtre bleuâtre ou violet est ajouté, imitation de l’effet Purkinje, permettant de percevoir plus précisément la couleur bleue dans la pénombre.
Concernant les parties de la peau de couleur rose, celles-ci doivent être maquillées afin de les assombrir et de garder une couleur au plus proche du « naturel ».
Nous avons parlé plus haut de l’effet Purkinje, voici une explication cartographiée :
Nous pourrions penser qu’il n’y a que l’image qui fait tout ? Mais non la bande son joue un rôle très important.
En exemple, dans la nature, les bruits nocturnes se différencient facilement de ceux de la journée. Le traitement du son participe à un effet de nuit quand il est bien travaillé.
Dans quel cas utilise-t-on la nuit américaine ?
Très souvent utilisée dans les années 1980, de nos jours cette technique se fait bien plus rare. L’intérêt va se porter sur des scènes qui se déroulent en campagne ou en montagne, évitant au maximum tout éclairage parasite.
Cette technique est plus économique, un tournage de nuit en extérieur est bien plus coûteux.
À savoir que l ‘expression « nuit américaine » ne se dit qu’en France.